[Voir aussi l’article précédent: nous avons ajouté des photos aujourd’hui suite à un problème de connexion au blog hier soir :-/ )
En ce jour de pluie limite frisquet 🙁 , nous avons donc fait connaissance de notre charmante guide francophone Yang Yang (Christine, en français dans le texte). Nous commençons la visite de Pékin en un jour par la place Tien An Men, la place la plus vaste du monde; on dit que lors de grands événements, elle a déjà reçu plus d’un million de personnes. Elle est bordée par le Palais de l’Assemblée du Peuple (parlement), le Mausolée de Mao (exposition de la dépouille de Mao embaumé) et la Cité Interdite que nous visiterons ensuite.
Nous pénétrons ensuite dans la Cité Interdite. Elle porte ce nom car, au temps des empereurs Ming et Qing, le peuple (la masse populaire, comme on dit ici) ne pouvait passer les portes de la demeure de l’empereur. Et quand on dit demeure, cela représente quand même près de 10000 pièces (un bébé que l’on changerait de pièce tous les jours aurait atteint l’âge respectable de 27 ans après avoir fait le tour de la « demeure »…). De plus, l’empereur y travaillait aussi et y réglait bien évidemment les affaires de son empire.
Notez la foule et maintenant imaginez le vacarme qui va avec: tout ce monde est composé d’innombrables groupes de touristes (chinois pour la presque totalité) guidés par des guides consciencieux et légèrement criards (ils s’aident en cela d’un porte voix-électronique… un gueulophone, quoi). Et tout le monde y va de son commentaire à haute et très intelligible voix. De plus, tout ce petit monde circule dans *tous* les sens sans tenir compte de ce qu’il y a devant, à gauche ou à droite (un peu comme ils conduisent): se frayer un chemin est une véritable gageure! Non, je ne critique pas: je constate 😉 Le bruit est vraiment impressionnant mais jusqu’à présent, la Cité Interdite est le seul endroit où nous avons vécu cette expérience. Nous avons donc fait cette visite à la chinoise: au pas de course; il est vrai que la météo n’invitait pas franchement à la flânerie.
Après cela, nous sommes passé par l’étape « je vais vous montrer un aspect de la tradition chinoise très important: le travail de la soie… ». L’élevage des vers (vivants bien sûr!), les cocons qu’on peut toucher et garder en souvenir, le déroulage des cocons et les différentes possibilités d’utilisation: vêtements, tissus de décoration, petits objets…
et édredons! Si, si, cela vous maintiendra « bien au frais en été et bien au chaud en hiver! » 😀
Vient ensuite le repas prévu par notre agence de voyage dans un resto ou se déversent, sans discontinuer, de nombreux cars de touristes (à nouveau, chinois, pour la plupart). Très copieux et très bon repas (pas possible de terminer) durant lequel un petit spectacle de danse chinoise et de chant chinois nous est proposé. Nous y avons passé une petite heure alors qu’un car de touristes locaux n’y passe que le temps de manger… soit environ 15 minutes!
Le repas terminé, nous nous dirigeons vers le Temple du Ciel, un grand « parc » où l’empereur (lisez les empereurs) avaient pour habitude, entre autres, de venir faire des sacrifices avec l’objectif d’obtenir prospérité et bonnes récoltes.

Il y en a quelques uns qui n'ont pas respecté le panneau à l'entrée: une fanfare! dont voici la partition

Et en voici un qui s'entraine à la calligraphie avec un gros pinceau et... de l'eau, sur la pierre bleue
Suit la visite de Nanluogu Xiang, un hutong, quartier ancien de Pékin composé principalement de maisons à cour carrée. Pour rappel, du temps de l’Empire, aucune habitation ne pouvait être plus haute que la Cité Interdite. Les hutongs sont parcourus d’un enchevêtrement de rues que les touristes peuvent parcourir en cyclo-pousse (moi, j’appelerais plutôt ça un cyclo-tire, mais bon).
Retour dans la circulation (calme, c’est samedi!) de Pékin pour nous rendre dans une maison de thé pour « y admirer une autre tradition importante pour les chinois »…
Nous sortons de là un peu avant 17:00 et nous nous rendons immédiatement au lieu suivant sur notre programme: le resto pour le repas du soir (je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit mais ça circule bien le we). Étonnamment, nous sommes seuls dans la salle de restaurant 😉 Très bon repas, trop copieux à nouveau mais délicieux. Le resto est dans un parc; on fait une petite promenade digestive; elle est interrompue par une petite averse…
Nous nous dirigeons ensuite vers l’hôtel Liyuan qui possède sa propre salle de spectacle. Nous pouvons y assister à un « opéra », une synthèse entre le chant lyrique (chinois), la danse et l’acrobatie: intéressant. Le public, bien que quasiment allochtone, était très enthousiaste!

L'intrigue nous a un peu échappé mais il devait s'agir d'une princesse qui devait cueillir une fleur magique pour guérir son mari malade
La journée s’est donc clôturée pour nous à 21:00 devant notre hôtel. Il restait encore 2 bonnes heures à Christine pour rejoindre, en bus et en métro, son appartement situé de l’autre côté de la ville à la hauteur du 5ème périphérique… Nous la retrouvons, en principe, demain, pour la visite de la Grande Muraille de Chine. Ça lui aura quand même fait une journée de 16 heures! et il parait que, durant la saison touristique (hors hiver), c’est comme ça 7/7 jours… Un grand merci à elle et à notre chauffeur pour cette très belle journée *très* bien remplie.
[quote]la place la plus vaste du monde; on dit que lors de grands événements, elle a déjà reçu plus d’un million de personnes[/quote]
Mais, mais, mais… C’est qu’on friserait la langue de bois, là. On avait été habitué à plus de hardiesse dans les sous-entendus.
Allons-nous mettre cela sur le compte d’une fatigue bien compréhensible?
Vacances ou marches forcées à la Légion Étrangère?
Zut zut et rezut, mon logiciel de commentaires automatiques bugge à mort. Il bloque à plusieurs niveaux. Tout d’abord, après avoir scanné les précédents blogs-buchau, il me signale que celui-ci n’en est pas un authentique. Exemple: la photo du périphérique aurait dû être légendée « Pékin son ring ».
Son traducteur interne signale aussi des fautes, par exemple YangYang ne veut pas dire Christine mais Sylvie. Son Wiki interne se révolte car il reconnaît Mao, même de loin, alors que ce serait un certain Itou, qu’il ne connaît ni des lèvres ni des dents… Donc merci de ne pas laisser de fautes, car il les signale indélicatement (!!ERROR!! « touristes locaux »;!!ERROR!! « presque allochtone »), même s’il faut reconnaître que ces expressions ne veulent rien dire. Enfin excusez-le s’il est un peu impertinent dans le test de demain.
J’ai aussi dû décocher la case « contrepèterie », car après poids et peine, il ne trouve pas mieux avec Chine. Et il en arrive à des « Mao n’a pas de prix » qu’il vaut mieux oublier.
Bon allez c’est pas gagné; je le lâche demain sur la Muraille.