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Autor: Ben
~ 14/07/09
Ce matin, nous prenons donc le métro pour nous rendre au gymnasium de la préfecture d’Aichi pour y voir les matches de sumo du jour. Le championnat d’été s’y déroule depuis 3 jours et se terminera le 25.
A notre arrivée, les matches ont déjà commencé. Il n’est pourtant que 11h00 du matin… Les matches se succèdent à raison d’un combat toutes les 6 à 8 minutes. On commence la journée avec les plus jeunes et on termine par les « yokozuna » (l’équivalent de la première division en foot).
Nous admirons donc les jeunes s’affronter, les uns après les autres en observant un rituel semblable avant et après chaque combat.
Bon à savoir: il n’y a pas de catégories de poids en sumo. Cela peut donner des combat du type de « David contre Goliath »; l’issue du combat n’est pas fixée d’avance pour autant!
Un combat type contient ces étapes:
1. l’appel des lutteurs par un crieur qui psalmodie le nom de chacun des combattants ainsi que de sa famille (son « écurie » en F1);
2. les lutteurs font ensuite une série de gestes codifiés assurant à l’adversaire que tout va bien et qu’on n’a « rien dans les mains, rien dans les poches » (une sorte de « Aka » au rugby à XV mais sans les paroles);
3. L’arbitre (le gars en robe un peu voyante dans le cercle avec les lutteurs) met les lutteurs face à face. Commence alors « la mise en place »; ils prennent leur marques et tentent d’impressionner l’adversaire en se frappant sur plusieurs parties du corps;
4. Une fois les hommes en place, face à face, le combat commence quand les deux hommes posent leurs poings à terre. Le but est maintenant de renverser l’autre (faire toucher terre à une autre partie du corps que la plante des pieds), soit en dehors du cercle (4,55m). Un temps limite de 4 minutes pour y parvenir est fixé (en général, cela suffit plus que largement). S’ils ne parviennent pas à conclure dans ce délai, la joute continuera quelques minutes plus tard. Il y a aussi des cas « délibérables »: les deux hommes sortent du cercle ensemble, les deux lutteurs tombent au même moment, etc.; dans ce cas, les 5 arbitres habillés de noir installés autour du dohyo montent dans le cercle et délibèrent. Le gagnant désigné est souvent celui qui a porté l’attaque.
5. L’arbitre désigne le vainqueur en lui montrant une sorte d’éventail en bois (puis, pour les catégories supérieures, lui remet son prix).
6. Le gagnant est prié de contenir sa joie afin de ne pas frustrer davantage son outsider.
Nous avons adoré cette journée (de 11h à 18h) passée à admirer ce type de combat. Le rituel qui l’enveloppe est impressionnant de légèreté malgré le poids parfois très important des lutteurs. Le cérémonial est coloré et parfois, certains lutteurs semblent en sortir en faisant un peu de show, ce qui rend le public hilare et fou de joie (et nous avec)!
Nous avons quand même fait un bref entracte pour aller visiter le château de Nagoya; celui-ci étant sur le même site que le gymnasium, ce ne fût pas difficile de l’atteindre.
Ce dernier nous montre bien la différence d’optique existant entre notre culture et la culture japonaise en ce qui concerne la conservation du patrimoine historique, culturel et architectural: quand un monument tombe en ruine, on le reconstruit mais en plus solide… donc souvent en béton (!) et souvent, on en profite pour y rajouter des « détails » modernes du style asenceurs et autres… Il paraîtrait que les japonais, étant tournés plus vers l’avenir que le passé, n’ont pas la même notion de conservation du passé que nous… Une des différences majeures entre nos deux sociétés.
Après cette visite, retour donc au gymnasium pour voir les plus expérimentés (et les plus célèbres) des lutteurs de sumo. Il est clair que l’on perçoit la différence avec ce que nous avons vu précédemment. Déjà, le rituel est agrémenté de « nouveautés »: jet de sel, etc. et les combats semblent plus âprement disputés… même si certains ne durent que quelques secondes au final!
Une excellente journée qui se termine par un repas dans le même resto que la veille au soir. Nous y avions bien mangé et la commande avait été facilité par la présence de photos illustrant chacun des plats, ce qui semble rare par ici. Nagoya n’est pas vraiment une ville très touristique (peu d’anglais et de caractères lisibles pour nous) et peu de gens parlant anglais…
Pour ceux qui n’en ont pas assez:
Thierry et Manu me demandent si, au sumo, on peut faire des combats en double ?
Commentaire by Gau — 14 juillet 2009 @ 15:14
Impressionnants tous ces sumi… Tiens au fait qui a gagné ? J’aurais parié sur celui avec son essuie vert; il avait l’air en formes.
Ben, pour le concours que j’ai gagné, je te préviens: je ne mettrai jamais, tu entends jamais, le costume de sumo que tu m’as acheté.
Commentaire by DUF — 14 juillet 2009 @ 18:53
Bonjour les jeunes,
Quel plaisir de vous suivre au match de sumo.
Ils sont vraiment impressionnants.Moi c’est
l’arbitre que je trouve le plus coquet!
Gros bisous à tous deux
Commentaire by Odent Denise — 14 juillet 2009 @ 19:21